galerie Art & Essai : Le livre
En décembre 2007 est publié le livre des 20 ans de la galerie Art & Essai. Celui-ci retrace les vingt ans d’activités de la galerie de 1985 — lorsqu’elle n’était pas encore implantée dans les sous sols de la bibliothèque universitaire — à 2005. Ce livre est à l’initiative de Christophe Viart directeur de la galerie de 2002 à 2008. Pour le contenu de cet ouvrage, il contacte une grande partie des personnes qui ont eu l’occasion de participer aux activités de la galerie, que se soit en tant que directeurs, artistes, commissaires, stagiaires, personnels de l’université Rennes 2… Grâce à ces diverses contributions cette publication au parti prix singulier offre un aperçu des expériences vécues à la galerie Art & Essai.
Je vous conseille particulièrement le texte de Pierre Bazantay, vice-président chargé de la culture et de la vie étudiante à l’Université, p 180 intitulé Discours virtuel pour la rétrospective Marcel Duchamp. Pour les adeptes des vernissages les mercredi soirs vous aurez surement deviné la teneur de cette article !
Sommaire
p.7 Préface de Marc Gontard
p.9 Avant-propos : Apprendre et enseigner, faire et voir
p.13 Les formes de l’expérience artistique, Christophe Viart
p.23 Expériences esthétiques et relations critique, Pierre-Henry Frangne
p.31 Le malentendu culturel, Yves Hélias
p.41 Expositions
p.183 Liste des expositions
Imprimé sur les presses de l’imprimerie
Les Compagons du Sagittaire, Rennes
Dépôt légal : décembre 2007
ISBN 2-9525614-2-7
Aperçu p. 170
Du fait de ses caractéristiques proches du fameux cube blanc, la galerie Art & Essai est un de ces lieux qui se prête tout particulièrement à la métamorphose. Julie C. Fortier nous a mis sur la voie lors de l’exposition The end, un lieu devient ce que l’on souhaite en faire. Même si certains éléments comme les quatre poteaux qui ponctuent l’espace, font souvent l’objet d’une pensée pour la réfection du lieu. A l’inverse, pour Julie C. Fortier, ils deviennent des éléments constitutifs du dispositif parking souterrain qu’elle met en scène.
Plus tard, c’est au tour de Richard Fauguet accompagné de son commissaire Christophe Pichon de penser une exposition dédiée à son œuvre graphique. C’est lors de cette exposition plus encore que pour toutes les autres que l’on se rend compte que le montage est un temps où l’on soulève nombres de questions sur les bonnes conditions de monstration d’une œuvre. A tel point que ce moment devient une opportunité pour entrer dans la démarche de l’artiste. Le montage d’une exposition d’œuvres d’art contemporain offre une multiplicité de choix qu’il peut s’avérer utile de connaître pour ensuite instaurer un dialogue entre l’œuvre et le public.
Lorsque l’on parle avec John M Armleder à propos de son intervention à la galerie, il nous parle d’un spectateur « emballé » - mais rien à voir avec Christo -, comme séduit par le dispositif mis en place. Qui n’a pas rêvé se retrouver à la place de l’objet emballé ? Ici, plus que de nous mettre dans cette position, son intervention nous offre une réinterprétation de références classiques qu’il dynamise à l’aide de couleurs pop. Toujours plein d’ironie alors que nous le questionnons sur cette peinture rose sur fond de méduses dont il recouvre cette fois les murs des salles contemporaines du musée des beaux-arts de Rennes, il répond qu’elle pourrait-être le simple fruit de l’imagination du spectateur. Bien sûr, tout le monde sait très bien que l’art contemporain ne supporte aucun autre écrin que le white cube !
Et comme la fin d’une année ne fait qu’annoncer la prochaine, depuis deux ans la Galerie Art &Essai ouvre sa programmation avec une exposition dédiée aux étudiants diplômés de l’École des beaux-arts et de l’Université où ceux-ci peuvent réellement se mettre dans des conditions d’exposition.Mathieu Harel-Vivier, régisseur à la galerie Art & Essai (2005-2006), étudiant, arts plastiques, université Rennes2
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