Construite à partir des questions soulevées par le travail artistique de l’auteur, cette thèse examine le rapport qu’entretiennent certains artistes, essentiellement contemporains, avec la réalité de l’image photographique, sa capacité à produire une abstraction et à s’inscrire dans un agencement. Considérée selon un double point de vue, la notion d’agencement apparait ici d’une part comme le processus de l’artiste qui travaille avec des images, et d’autre part comme une forme d’organisation qui favorise une diversité de relations entre les images, à la façon de constellations.
La premire partie intitulée les conditions de l’agencement s’intéresse au passage à l’acte photographique, à l’appropriation d’une image, comme au détachement que nécessitent parfois ces deux actions propres aux pratiques de Christian Marclay et Wolfgang Tillmans. Alternative à ces divers mouvements qui animent les élans de l’artiste vers le réel, l’abstraction photographique fait l’objet d’une étude à travers l’analyse des travaux de quelques artistes parmi lesquels Pierre Cordier, Michael Flomen et James Welling.
La seconde partie s’attache à décrire comment l’agencement d’images est investi d’un fonctionnement caractéristique du montage cinématographique et de l’atlas warburgien. Sont ainsi tour à tour observées des oeuvres où l’agencement d’images est délimité par le cadre (John Baldessari et John Stezaker), ventilé à travers les pages d’un livre (Hans-Peter Feldmann, Luis Jacob, Gerhard Richter, etc.) et déployé dans l’espace d’exposition : sur les cimaises, au sol ou sur des tables (Pierre Leguillon, Batia Suter, Wolfgang Tillmans). L’intérêt est finalement porté sur les enjeux de transmission de l’agencement, sa volonté de non-Hiérarchie aussi, et ce notamment, dans le contexte d’expositions de collections publiques et privées (Des images comme des oiseaux, Le Mur, Les peintres de la vie moderne).
À l’issue de ce texte placé en regard d’une succession de planches d’images s’ouvre une autre collection de photographies annotées et légendées, consacrée à la pratique artistique de l’auteur.
Jury composé de Jean-Philippe ANTOINE, Professeur des universités, Université Paris 8 - Vincennes Saint-Denis
Christine BUIGNET, Professeure des universités, Université Toulouse 2 - Le Mirail (rapporteur)
Arno GISINGER, Maître de conférences, Université Paris 8 - Vincennes Saint-Denis
Bernard GUELTON, Professeur des universités, Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne (rapporteur)
Christophe VIART, Professeur des universités, Université Rennes 2
Préparée au sein de l'Équipe d'accueil 3208 - Arts : pratiques et poétiques, sous la direction de Christophe Viart
Motivé par la pleine intégration dans les discours sur l'art des formes d'échanges dialogiques avec les artistes, cet ouvrage collectif étudie le cas particulier de l'entretien : ses enjeux théoriques, sa typologie, les situations d'énonciation qui en relèvent et leur transmission via le filtre des outils d'enregistrement et des processus de transcription. Dans une volonté d'articuler pratique et théorie, il considère un type d'échange qui engage l'artiste à s'exprimer sur le processus de création. Sur une période essentiellement contemporaine, ce livre et ses onze contributions portent sur un grand nombre de sources, d'une conversation publique entre Raymond Hains et Marc Dachy à un entretien inédit avec Hans Ulrich Obrist, en passant par l'entretien filmé entre Louise Bourgeois et Bernard Marcadé, par l'auto-interrogatoire de Michel Vinaver, par les entretiens de Christian Boltanski, ceux de metteurs en scène de théâtre et ceux compilés par John Cornu, sans oublier l'exercice de transposition d'un récit de Paul Valéry en entretien par Claude Debussy, les pratiques dissidentes de l'entretien d'Andy Warhol, Robert Morris, Tino Sehgal, etc., les interviews télévisés et les entretiens de Pier Paolo Pasolini ou encore les portraits filmés de Rebecca Bournigault. Ces contributions formulées par des spécialistes, des jeunes chercheurs et des artistes, analysent une parole qui accompagne l'élaboration d'une pratique et d'une réflexion chez l'artiste autant qu'elle permet au critique ou à l'historien d'adosser sa pensée à un propos de première main.
Ce livre est publié sous la direction de Jérôme Dupeyrat et Mathieu Harel Vivier, avec les contributions de Éléonore Antzenberger, François Balanche, Franck Chauvet, Laurence Corbel, John Cornu, Sylvain Diaz, Federica Maltese, Ophélie Naessens, Julie Noirot, Hans Ulrich Obrist et Florent Siaud. Il s'agit des actes de la journée doctorale Études de la fome dialogique des écrits d'artistes : Les entretiens, qui s'est tenue à l'université Rennes 2 en février 2011. Cette journée et ses actes s'inscrivent dans un programme de recherche doctoral consacré aux dits et aux écrits d'artistes.
Publié avec les concours financiers de l'école doctorale Arts, Lettres, Langues de l'université Rennes 2 et de l'équipe d'accueil Arts : pratiques et poétiques (EA 3208)
Éditeur : Presses universitaires de Rennes, coll. "Arts contemporains"
ISBN : 9782753522114
Lettres, cartes brouillons, bulletins, courrier des lecteurs, échanges électroniques... Cet ouvrage collectif interroge la typologie des correspondances d'artistes, leurs buts et leurs moyens, ce qu'elles nous disent de l'œuvre en gestation et de son créateur mais aussi des stratégies employées pour évoluer dans le champ de l'art, terrain d'une lutte d'autorité et de pouvoir où le mot et la lettre sont de toute importance. Des échanges initiatiques de Paul Cézane aux courriels de Jean-Baptiste Farkas, des relations commerciales et amicales de Daniel-Henry Kahnweiler et André Masson aux périodiques d'artistes, en passant par les lettres ouvertes de Daniel Buren, sans oublier les missives ou cartes surréalistes, les lettres au vocabulaire muical de Nicolas de Staël ou encore les échanges entre acteurs de la musique contemporaine, bien des formes sont ici convoquées dans une volonté pluridisciplinaire, sur une temporalité de près d'un siècle, de la fin du XIXe siècle à nos jours. Ces treize contributions, rédigées par de jeunes chercheurs et spécialistes, dévoilent à un public large la toile de fond de la production artistique en mettant au jour la diversité des échanges intimes et/ou professionnels entretenus par les artistes avec leurs destinataires (amis, poètes, marchands d'art, critique d'art, institutions, techniciens...).
Ce livre est publié sous la direction de Camille Fosse et Lise Lerichomme, avec les contributions de Sarah Barbedette, Marie Boivent, Frédéric Dufeu, Camille Fosse, Mathieu Harel Vivier, Florence Jaillet, Sarah Katrib, Antje Kramer, Françoise Levaillant, Sylvie Mohhtari, John Raby, Katia Schneller.
Initiées lors d'un séminaire d'arts plastiques à l'Université Rennes 2, ces réflexions sur les correspondances d'artistes ont pris corp lors d'une journée d'étude réunissant de jeunes chercheurs dont voici les Actes, enrichis des textes de spécialistes des écrits d'artistes.
Ouvrage publié avec les concours financiers de l'école doctorales Arts, Lettres, Langues de l'université Rennes 2 et de l'équipe d'accueil Arts : pratiques et poétiques (EA 3208)
Éditeur : Le Mot et le reste, coll. "Formes"
ISBN : 9782360540600
À l’origine de la projection d’une image de l’extérieur vers un intérieur plongé dans l’obscurité, le sténopé désigne à la fois le trou, l’ensemble du dispositif permettant de produire une photographie autant que la pratique qu’il engendre. À ce titre, il est souvent rapproché de la camera obscura.
Cette journée d’études s’inscrit dans le cadre de la manifestation Sténopé, un procédé photographique. Le monde par le trou d’une aiguille organisée à Rennes et sa métropole qui se déroule de mars à juin 2011 et réunit plusieurs expositions, interventions dans l’espace public et ateliers de pratique. Par les discours croisés d’historiens, de théoriciens et d’artistes, elle a pour ambition de replacer le sténopé dans une histoire de la photographie et de ses enjeux esthétiques, des premières expérimentations au XIXe siècle jusqu’aux pratiques contemporaines.
Distinction entre sténopé et camera obscura, recherche de simplicité technique et vocabulaire de la pauvreté, esthétique de la trace et de l’imperfection, usage du sténopé à l’heure du numérique, seront autant d’aspects que les différentes communications auront pour but d’analyser, des pratiques singulières de Paolo Gioli à celles de Rudolf Steiner, en passant par celles de Jeff Guess et Gabor Ösz ou bien encore d’Abelardo Morell et Marja Pirilä.
Programme
Par le trou d'une aiguille. Photographie sténopé :
histoire, pratiques et esthétique
Dans la lignée d’un travail sur les écrits d’artistes et suite à une première journée doctorale sur les correspondances, cette journée a pour ambition d’étudier le cas particulier de l’entretien : ses enjeux théoriques, sa typologie, les situations d’énonciations qui en relèvent et leur évolution à l’ère des médias numériques. Dans une approche poïétique, il sera tenu compte de l’échange, destiné ou non à être publié et pouvant accompagner le cheminement d’une pensée.
À une époque où l’artiste ne peut plus faire l’économie de la communication, celui-ci s’exprime pour un public contemporain ou futur, pour commenter son oeuvre existante ou faire valoir un projet. Cette parole de l’artiste occupant une place déterminante dans l’élaboration de sa création, il s’agit de saisir ce qui s’y joue, d’approfondir la nature des liens entre locuteur et destinataire, de mesurer en quoi l’entretien est un outil pour la compréhension de l’art, entre souci de véracité, stratégies fictionnelles ou artistiques et autres parades au discours.
Exercice de conversation publique, entretien filmé, dialogue fictif, autant d’aspects que les différentes communications auront pour but d’analyser, des paroles de Raymond Hains à celles de Nam-June Paik, en passant par celles de Claude Debussy à Michel Vinaver ou bien encore de Daniel Buren à Christian Boltanski.
Programme
Étude de la forme dialogique des écrits d’artistes :
Les entretiens
La rumeur et le faux. Correspondances croisées : la genèse du projet de Jean-Baptiste Farkas
Les correspondances qu'entretiennent Jean-Baptiste Farkas, Jean-Jaques Le Roux, Raphaële Jeune livrent pas à pas l'élaboration d'une exposition au centre culturel Colombier, à l'occasion des Ateliers de Rennes-Biennale d'art contemporain. Dès 2000, l'artiste Jean-Baptiste Farkas entreprend la rédaction des IKHEA©SERVICES : « mode d’emploi de 68 passages à l’acte » pour agir « sur le monde dans lequel nous vivons ». L’oeuvre commanditée par J.-J. Le Roux directeur du centre culturel apparaît a priori dans sa forme écrite avant d'être visible. En effet, l'activation des protocoles formulés par Farkas engage bientôt le travail d’un autre artiste : Simon Starling.
Programme
Étude de la forme dialogique des écrits d’artistes :
Les correspondances
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